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Instants Gay - Roman gay - Indy sans Jones
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#40 N'est pas Whitney Houston qui veut

#40 N'est pas Whitney Houston qui veut

#40 N'est pas Whitney Houston qui veut

Je jurais toutes les semaines de ne pas re-boire autant. Et j'étais pris toutes les semaines la tête dans le verre.

 

Après avoir vu passer François lors de la soirée « Brigitte Macron », je l'avais suivi jusqu'au coin fumeur et j'avais capté son regard alors qu'il allumait une cigarette qu'il venait de taxer à un petit blond très fin. Le petit blond, un peu efféminé, lui souriait dans le vide tandis que le regard de François plongea dans le mien.

 

Il sourit juste du coin des lèvres, sur son côté gauche, délicatement. C'était pour moi une invitation à m'avancer, à me faufiler dans l'entrelacs des corps déjà moites. Je vins m'appuyer contre le mur à ses côtés, expulsant de fait de la scène le petit blond.

 

Je n'ai jamais été très à l'aise pour draguer. Je me trouve même plutôt mauvais, préférant largement que l'on vienne directement me chercher, que l'on vienne se placer sur mon terrain, que l'on me fasse sentir un désir. Il est incalculable le nombre d'hommes que j'ai dû manquer par le simple fait de ne pas bouger et d'avoir la prétention d'être désiré. N'est pas une diva qui veut. À vouloir me la jouer Whitney Houston dans ses grandes années, je me retrouvais avec une vie sentimentale aussi sèche que le crâne d'Alain Juppé.

 

Certes, ma vie sexuelle était plutôt épanouie et remplie. À condition bien sûr de considérer que l'enchaînement des relations sexuelles sans lendemain et un épanouissement. Il avait bien aussi quelques histoires sentimentales mais depuis Benjamin, avec lequel j'étais resté plus de deux ans, c'était largement insignifiant.

 

François, dans son débardeur blanc tout simple, les muscles saillants et puissants, retenait l'attention largement autour de lui. Il avait cet air négligé que peuvent se permettre les hommes vraiment beaux. Ce style « je ne me suis pas habillé et j'ai pris le premier vêtement dans mon armoire » qui n'est évidemment qu'un leurre. Il est impensable qu'un mannequin vienne à une nouvelle soirée gay sans s'être largement préparé.

 

J'étais donc la tête dans mon verre, des son puissants remontaient de la piste de danse et j'avais envie de dévorer les lèvres de François. Cette envie ne m'avait pas quittée depuis que je l'avais vu sur le shooting photo pour mon magazine.

 

Sa main se posa sur mon bras et mon attente se concrétisa. Le goût de son whisky coca. La douceur de ses lèvres. L'odeur de son parfum Dolce & Gabbana.